Cycles

DURAND Paolina

En ville, les sons des voitures, des cyclistes, des transports en commun recommencent et s’enchaînent créant ainsi un cycle sonore auquel l’oreille des citadins finit par s’habituer. Cependant, il arrive que ce cycle soit rompu par des éléments sonores moins réguliers tels qu'une alarme ou de la musique. L’idée est alors de retranscrire, à travers ce travail phonographique, ce cycle urbain et ses moments de dérèglement.
En posant dans un premier temps le cycle, celui-ci devient comme un fond sonore auquel l’auditeur s’habitue, tout comme en milieu urbain. Ce cycle se verrouille alors au fur et à mesure, jusqu’à être rompu par des éléments sonores urbains plus ponctuels comme la marche arrière d’un camion ou le grincement d’un tramway. Toutefois, à chaque déverrouillage le cycle parvient à intégrer ces éléments ponctuels, ce qui l’amplifie.
L’oreille parvient à se réhabituer à ce cycle augmenté par de nouveaux éléments, puisqu’il arrive à se remettre en place; jusqu’à ce qu’il y ait une rupture totale du cycle qui dérègle alors tout le système sonore mis en place. Le sentiment d’habitude, voire de bien-être, que peut instaurer le cycle est alors rompu.